samedi 22 août 2009

La fête de cet été

La plus grande fête cet été est à Berlin, aux Championnats du Monde d'Athlétisme. Un public joyeux et participatif est là pour communier avec les compétiteurs, même ceux issus de pays qui n'existent que par le sport. Une foule bien différente des bandes de hooligans du foot. On ne saura pas choisir les images à retenir. Les magnifiques gros plans de visages concentrés sur le dépassement de soi. Des champions anonymes du Kenya ou de l'Ethiopie venus offrir le résultat des longues courses répétées à l'infini dans leurs jungles. Ce diable de Usain Bolt, inaccessible au commun des sprinters mortels, qui s'amuse comme un gosse dans sa cueillette de records.Des demoiselles athlètes, plus belles et légères que les gazelles, qui arrivent à imposer le silence absolu à tout un stade hypnotisé. La condensation de toutes les sensations le temps de quelques secondes ou minutes avant l'explosion en bonheur ou drame. Ce sont des instants de vie intenses, exposés par des êtres sortis de la solitude de leurs efforts individuels.

2 commentaires:

  1. J'aime ces quelques lignes. Comme dans les articles sportifs du "Monde", tu délaisses les faits et performances pour t'intéresser à ce qui révèle l'humanité du sport et sa dimension dramatique.

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  2. Le sport ne m'intéresse pas vraiment, mais je n'ai pas raté une seule course de Usain Bolt. Juste pour me régaler de ses pitreries en pleine compétition. Dommage que je le vois devenir de plus en plus sérieux d'une course à l'autre. Des critiques ont eu lieu sur sa désinvolture. Peut-être a-t-il décidé de se retenir pour ne plus humilier davantage ses concurrents.

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